L’utilisation du vélo comme outil de transport pour les marchandises en ville se propage grâce aux mesures de la transition écologique. Poussée par un élan de progrès environnementaux et sociaux, la solution est pratiquée dans de nombreux domaines professionnels. Cela comprend toutefois des obstacles qui peuvent freiner l’idée. Voici les contraintes de la livraison à vélo et les innovations faites pour les contourner.
1. Organiser des circuits logistiques adaptés aux contraintes de livraison à vélo
La congestion du trafic et les embouteillages récurrents font partie des enjeux de la cyclologistique. Pour rendre la circulation urbaine plus fluide, des ZFE (Zones à faibles émissions) ont été instaurées dans certaines métropoles. Ces périmètres ont pour but de décarboner les villes. Ils instaurent de nouvelles restrictions de circulation pour les véhicules de livraison.
Le vélo de livraison est une solution idéale pour s’adapter aux contraintes des ZFE. Agile, il peut contourner les bouchons en empruntant des itinéraires alternatifs (ruelles étroites, rues piétonnes, contre-sens, etc.). Or, la distance séparant les plateformes logistiques du centre-ville est l’une des premières limites de la cyclologistique. Au-delà de 6 km, le vélo perd de son efficacité..
Pour y remédier, des hubs logistiques en périphérie des villes voient le jour. Des camions peuvent y déposer les produits à l’entrée de la ville de façon efficace. Une fois traitées et organisées, les commandes sont distribuées grâce à des modes de livraison écologiques. Ces opérations visent à décongestionner les centres-villes.
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Par ailleurs, les coursiers utilisent des logiciels et applications de transport pour optimiser les circuits de livraison. Cependant, ces outils sont rarement adaptés à la cyclologistique. Ils ne prennent pas en compte les pistes cyclables, les possibilités de circulation pour un vélo, les routes impraticables, etc. La présence de travaux peut aussi contraindre le trafic sans que l’application ne le mentionne. Les livreurs doivent alors improviser, souvent à la dernière minute, pour modifier leur itinéraire.
Certaines entreprises de cyclologistique investissent dans des applications de transport adaptées à la livraison à vélo. Conformément au plan national de la logistique urbaine, les collectivités publiques soutiennent ce type de projets.
2. Livrer des produits frais et ultra frais et respectant la chaîne du froid
Comme tout mode de livraison, la cyclologistique est tenue de respecter la législation en termes de transport frigorifique. Celui-ci concerne toute marchandise présentant des risques de détérioration dans des conditions de conservation inadaptées. Les livreurs à vélo doivent veiller à maintenir une bonne température pour éviter de mettre en danger les produits transportés. Ils doivent avoir les bons équipements et être formés aux bons gestes.
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3. S’adapter à tout type de transport de marchandise en ville
Le modèle de livraison à vélo s’est élargi avec la diversification de la profession. Les services proposés sont très variés, touchant à des secteurs comme :
- la vente ambulante ;
- la livraison de repas ;
- la distribution de colis ;
- la collecte de produits ;
- les déménagements.
Le livreur doit sécuriser le transport de tout type de produit. Il arrive que plusieurs sortes de marchandises partagent le même vélo dans un souci de mutualisation du transport. Les déménagements à vélo imposent, par exemple, des mesures de sécurité additionnelles.
Les cyclologisticiens doivent aussi bien organiser leur chargement en fonction de l’itinéraire emprunté. Les colis à livrer en dernier doivent être chargés en premier.
Par ailleurs, ils doivent inclure la gestion des flux retours. Certains coursiers reviennent du centre-ville chargés de déchets organiques ou d’emballages à valoriser ou à réemployer. Les normes d’hygiène doivent ainsi être strictement respectées.
4. Trouver le vélo idéal pour effectuer des livraisons
Pour répondre à toutes les contraintes de la livraison en ville, il faut choisir le bon matériel. Le premier critère pour choisir un vélo de livraison concerne les charges potentielles qu’il va avoir à transporter durant ses courses. Le vélo-cargo permet une bonne tenue de route et une répartition de poids bien définie. Avec trois roues, le triporteur convient à des charges plus importantes ou des commandes qui prennent plus de place. Grâce à une remorque, un vélo de livraison peut contenir davantage de marchandises que les autres modèles. Certaines sont dotées de rampes pour faciliter le chargement. D’autres sont dotées d’un double essieux pour accueillir des charges lourdes, notamment pour réaliser des déménagements.
Le vélo doit avoir un lieu de stationnement sécurisé et à l’abri des intempéries. Il faut donc opter pour des modèles avec des tailles qui conviennent à l’espace de rangement. Les distances moyennes à parcourir doivent être étudiées avant de choisir son vélo de livraison. Pour de longues distances quotidiennes, les vélos électriques avec une bonne autonomie sont les plus indiqués. Concernant le transport de colis fragiles, les vélos cargo électriques conviennent le mieux.
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5. Mettre en place un système de consignes plus durable
Pour réduire la production de déchets qui résulte de la consommation et de la livraison, des systèmes de consignes sont progressivement remis en place. Ils servent à simplifier l’emploi des objets, les réutiliser ou les recycler après coup. Le client participe en rendant les emballages ou les contenants au vendeur. Des relais de récupération sont parfois installés en centre-ville pour directement les recueillir.
Diminuer le nombre d’emballages est un autre angle de restrictions qui peut toucher les livraisons à vélo. Les cyclologisticiens doivent intégrer cette nouvelle manière de consommer dans leur processus logistique. La gestion des flux retours, par exemple, demande une organisation minutieuse des planning..
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6. Vivre décemment de ce métier
Avec le développement du e-commerce, la livraison à domicile a créé des enjeux sociétaux problématiques. Certaines plateformes de livraison utilisent les coursiers indépendants pour minimiser leurs charges. En leur imposant le statut d’auto-entrepreneur et en ne proposant du travail que sur des créneaux horaires restreints, ces plateformes poussent la concurrence entre livreurs et rémunèrent les prestations au plus bas. Le revenu des livreurs s’en trouve irrégulier et leurs avantages sociaux négligés.
Des entreprises de cyclologistique ont vu le jour pour contrer ce modèle exploitant les livreurs. Agilenville a choisi de salarier l’ensemble de ses coursiers. Nous avons à cœur de résoudre la problématique sociale autour de la livraison en centre-ville. Nos livreurs bénéficient ainsi d’une protection sociale complète. Ils sont formés et accompagnés pour délivrer un service irréprochable. Nous œuvrons pour un modèle de logistique urbaine écologique, juste et participant au développement de l’économie locale.
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