À Marseille, les véhicules les plus polluants ne peuvent plus circuler ou stationner en centre-ville. La métropole vise à améliorer la qualité de l’air en zone urbaine et à réduire l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé de ses habitants. Agilenville met en place plusieurs expérimentations au sein de la deuxième agglomération de France. L’objectif est d’assurer une livraison à vélo sur le dernier kilomètre, en massifiant les flux de marchandises à l’entrée de la ZFE-m (Zone à faibles émissions mobilité). Pourquoi et comment ? Nous vous expliquons tout cela ci-dessous…
La logistique urbaine à Marseille
La Métropole Aix-Marseille-Provence, c’est une surface de 3 160 km² et plus de 1 911 311 habitants (source : www.actu.fr). Le secteur transport est de la logistique est l’un des plus importants au sein du territoire. Le Grand port maritime de Marseille (GPMM), par exemple, est le premier port français et l’une des principales sources de flux en ville. En 2021, il a traité 75 millions de tonnes de marchandises. À cela s’ajoute, un réseau ferroviaire et fluvial assez dense. Quant à l’aéroport Marseille-Provence, qui dédie 10 000 m² au fret, il a enregistré 56 000 tonnes de marchandises traitées en 2021.
Si cette activité dynamique et créatrice d’emplois constitue une richesse économique, elle impacte fortement la santé publique. Pour la Métropole Aix-Marseille-Provence, l’amélioration de la qualité de l’air en ville est un enjeu prioritaire. Et pour cause, le trafic routier y représente 57 % des émissions d’oxyde d’azote (source : www.ampmetropole.fr). Il est aussi responsable d’une part significative des émissions de particules fines. Cette pollution entraîne des répercussions parfois graves sur la santé.
Entre 2016 et 2019, la France a recensé 40 000 décès dus à la mauvaise qualité de l’air, chaque année. 37 000 habitants marseillais sont exposés à des taux de pollution supérieurs aux limites européennes. Dans le but de réduire l’impact de la mobilité urbaine sur la santé des citadins, la métropole a instauré une ZFE-m dans le centre-ville de Marseille dès le 1er septembre 2022.
La ZFE-m mise en place par la Métropole d’Aix-Marseille-Provence
La ZFE-m marseillaise s’étend sur 19,5 km², comme le montre le schéma ci-dessous. Elle concerne 314 000 habitants.
Dès son instauration, la zone excluait les véhicules équipés d’une vignette « Crit’Air 5 » à la circulation et au stationnement au sein de son périmètre. Le 1er septembre 2023, ces restrictions concernaient aussi les moyens de transport dotés d’une vignette « Crit’Air 4 ». La mesure s’appliquera également aux véhicules « Crit’Air 3 » au 1er septembre 2024.
La ZFE de Marseille vise, à l’horizon 2025, de diminuer significativement sa pollution atmosphérique. Cet objectif de réduction cumulée est fixé à 35 % pour les oxydes d’azote (Nox) et à 43 % pour les particules fines PM10.
Et qu’en est-il des amendes prévues en cas d’infraction ? Les véhicules circulants ou stationnant dans le périmètre ZFE-m sans y être autorisés, exposent leurs propriétaires à :
- 68 euros s’il s’agit d’un véhicule léger ;
- 135 euros pour les poids lourds, autobus et autocars.
Les solutions d’Agilenville pour faire face aux enjeux du dernier kilomètre à Marseille
La cyclo-logistique est un mode de livraison parfaitement adapté à la livraison en ville. C’est aussi un levier puissant pour la décarbonation des zones urbaines. Pour la même capacité de charge, un vélo-cargo est 100 fois moins émetteur de CO2 qu’un véhicule thermique. De plus, un livreur à vélo est plus rapide et plus agile qu’une camionnette électrique. Il participe ainsi à décongestionner les centres-villes.
Un hub logistique à la frontière de la ZFE-m
Au bord de la ZFE-m marseillaise, entre la sortie du tunnel Prado Carénage et l’autoroute A50, Agilenville a installé un entrepôt de 200 m² d’espace de stockage, dont 20 m² de chambre froide. L’objectif ? Réceptionner la marchandise arrivant en camions aux frontières du périmètre de restriction, la stocker et ensuite la distribuer dans le centre-ville de Marseille à l’aide de vélos-cargos. Cela offre une solution rentable aux entreprises qui ne peuvent plus accéder à la ZFE avec leurs véhicules thermiques.
Des micros-hubs pour accélérer le développement de la cyclo-logistique à Marseille
Agilenville a remporté l’appel à projet « Logistique bas carbone » lancé par l’Ademe et la Région Sud. Cette subvention permettra le déploiement de deux micro-hubs dans le centre-ville de Marseille entre 2024 et 2025. Il s’agit de petites maisonnettes de 9 m² où les camions viendront déposer leurs marchandises pour que les vélos-cargos puissent les récupérer et les dispatcher sur l’ensemble du périmètre interdit aux véhicules polluants. Installé aux frontières de la ZFE-m, ce mobilier urbain de fabrication artisanale peut stocker 4 palettes, soit jusqu’à 3000 kg. Autre avantage de ces structures: elles peuvent être déménagées en moins de 24 heures. Cela est pratique dans le cas où le positionnement choisi est contraignant ou peu productif.
Pour en savoir plus, découvrez l’article de Made In Marseille !
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Sources :