Une réponse aux embouteillages dans nos centres-villes : la cyclo-logistique

En 2021, les Lyonnais ont perdu plus de 4 jours dans les embouteillages. Pour les Parisiens, ce chiffre est de 6. La congestion urbaine est un problème mondial qui s’aggrave d’année en année. Parmi les causes de cette problématique, il y a l’approvisionnement des centres-villes : des camions qui encombrent les réseaux, des camionnettes qui bloquent la route pour décharger… Comment se forment les bouchons ? Comment la cyclo-logistique, le transport de marchandise à vélo, peut apporter une réponse à ce fléau ? C’est ce que nous abordons ci-dessous…

Qu’est-ce que la congestion urbaine ?

Selon les experts du trafic, on parle de congestion urbaine lorsque le nombre de véhicules utilisant l’infrastructure excède la capacité de celle-ci. Schématisons : sur un boulevard qui peut accueillir une vingtaine de véhicules en circulation et une quinzaine d’autres stationnés, un embouteillage commencera à se former dès la 21e voiture en mouvement…

Il y a deux types d’encombrement du trafic en centre-ville :

  1. La congestion récurrente : c’est une augmentation de la demande par rapport à l’offre d’espace de l’infrastructure qui cause le bouchon. On observe cette congestion, dite de la demande, lors des heures de pointe, des journées dédiées à un événement spécial ou encore aux moments des départs en vacances.
  2. La congestion non récurrente : c’est une réduction soudaine ou prévue de la capacité de la voirie. On parle alors de congestion de l’offre qui survient lors de travaux ou d’un accident routier, par exemple.

Dans le second cas, il s’agit d’une situation éphémère qui demande simplement une réactivité des intervenants et de la patience pour un retour à la normale. En revanche, le premier type d’embouteillage est durable et a tendance à s’intensifier avec le temps pour diverses causes. Il est donc important d’analyser ces dernières pour trouver des solutions efficaces à court, moyen et long terme.

Quelles sont les causes des embouteillages en centre-ville ?

La capacité limitée des infrastructures urbaines dans un monde en constante évolution est une explication indéniable de la congestion en ville. Parmi les causes sous-jacentes à cette problématique, en voici quatre.

1. La hausse de la population urbaine

51 millions de personnes, soit près de 80 % de la population française, habitent en ville (source : les données de 2020 de l’INSEE). Ce taux n’a cessé de croître depuis 2005 (77 %). De plus, 74 % des actifs en emploi déclarent se déplacer en voiture pour rejoindre leur lieu de travail. Tout cela fait grimper le nombre de véhicules en centre-ville et participe à la création des embouteillages.

2. La logistique urbaine

La logistique urbaine est la gestion des mouvements de marchandises dans une ville. En France, ce type de transport représente 20 % du trafic national. Pourtant, il occupe à lui seul 30 % de la voirie. En plus des conséquences écologiques, sociétales et économiques qu’il engendre, ses problématiques organisationnelles sont nombreuses :

  • manque de place de stationnement ;
  • circulation bloquée momentanément (pour décharger une camionnette, par exemple) ;
  • véhicules encombrants.

Tout cela impacte la gestion de l’espace public. L’approvisionnement en centre-ville a donc pour conséquence la réduction des capacités des infrastructures, ce qui finit par causer des embouteillages.

3. L’explosion du e-commerce et de la livraison à domicile

La crise sanitaire de la Covid-19 a bouleversé les habitudes des consommateurs. Trois Français sur cinq privilégient la livraison à domicile, selon le rapport annuel de la fédération de l’e-commerce et de la vente en ligne publié en 2022. Vous imaginez bien l’impact que cette tendance a sur la circulation en centre-ville…

4. La mise en place de Zone à faibles émissions (ZFE)

Si les ZFE visent à fluidifier et décarboner le trafic en ville, leur mise en place entrave la circulation autour et crée des embouteillages. En effet, ces périmètres verts sont relativement interdits aux véhicules polluants. Parfois, ces restrictions sont limitées à des plages horaires bien définies. Les véhicules de livraison peinent alors à assurer leur fonction dans ce contexte.

Comment la livraison à vélo peut répondre aux problématiques de congestion en ville ?

Et si la bicyclette, ce bon vieux moyen de transport sain et écologique, était la solution pour la décongestion des centres-villes ? La cyclo-logistique consiste à transporter des marchandises à l’aide d’un vélo-cargo, d’un triporteur, d’un biporteur ou d’un vélo-remorque. Ce mode de livraison décarbonée est une aubaine pour réduire l’encombrement des villes. Comment ? Voyons cela en 4 points.

1. Un mode de transport agile et flexible

La livraison à vélo est parfaitement adaptée aux zones urbaines denses en population. Pendant que la camionnette est stationnée dans un bouchon, le coursier à vélo peut emprunter des itinéraires alternatifs (ruelles, ZFE, pistes cyclables, etc.). Un gros engin bloque la route ? Le vélo-cargo peut facilement se faufiler dans de petits espaces et contourner l’embouteillage occasionné. Il livrera ainsi son colis de manière plus efficace et plus rapide qu’un véhicule classique.

raccourci-livraison-vélo

Prendre des itinéraires alternatifs pour éviter les embouteillages.

2. Une capacité de livraison polyvalente

Des petits colis, à la palette de 250 kg, en température ambiante, en frais ou en ultra-frais, il est possible de faire appel à la cyclo-logistique pour :

  • livrer des colis express ;
  • approvisionner des commerces de proximité, restaurants et hôtels dans le respect de la chaîne du froid ;
  • collecter les déchets urbains (déchets organiques, matériaux réutilisables, etc.) ;
  • transporter équipements, denrées alimentaires et autres fournitures au profit de la logistique événementielle ;
  • déménager ou évacuer des chantiers.

La diversité des dispositifs permet au vélo de s’adapter à ce qu’il transporte. Par exemple, pour le transport des palettes, le vélo-remorque est privilégié. Dans le cas des produits frais, des caissons spéciaux sont utilisés. Il est même possible de tracer la température des produits livrés de bout en bout !

3. Une capacité de charge très intéressante

La capacité d’un vélo-cargo électrique dépend de son modèle. En général, il peut porter jusqu’à 100 kg de marchandises. Mais certains dispositifs vélo-remorques peuvent atteindre les 300 kg. Un vélo portant un caisson et tirant une remorque peut livrer une charge de 350 kg.

4. Une réduction du transport à vide

25 % du transport routier se fait à vide. Plus de 50 % des trajets sont des chargements partiels (source : le comité national routier). Il s’agit de camions plus ou moins lourds qui roulent vide ou partiellement remplis. Souvent, ce sont des trajets retour ou des livraisons urgentes. Ces espaces vides occupent la voirie pour rien…

D’un volume réduit, le vélo-cargo est plus rapidement rempli qu’une camionnette. Pour rentabiliser ses livraisons, la cyclo-logistique a tendance à éviter de pédaler sans marchandises à bord. Ainsi, il est plus facile de libérer de l’espace sur les routes des centres-villes.

La cyclo-logistique au service de la décongestion urbaine : ce qu’il faut retenir

Le problème majeur de la congestion urbaine est le manque d’espace. L’approvisionnement des villes est essentiel à la vie des citoyens. Mais il est responsable d’une bonne partie des embouteillages urbains. D’autant plus que les municipalités cherchent à rendre leurs centres-villes plus attractifs avec, notamment,plus de piétonnisation et de végétalisation. C’est donc autant d’espace pris à la chaussée.

Si les rues et les boulevards de Lyon ne sont malheureusement pas extensibles, nos modes de livraison sont adaptables. La cyclo-logistique permet de répondre à ces problématiques d’espace. Grâce à des dispositifs conçus pour livrer en ville, elle offre plus de flexibilité et de souplesse dans la gestion de la logistique urbaine.

Agilenville propose des services sur mesure de livraison à vélo. Nous sommes engagés aux côtés des particuliers, professionnels et autorités publiques pour désengorger nos métropoles. Nous pédalons à Marseille, Lyon, Aix-en-Provence, Nice et à Toulon pour offrir à leurs habitants un air plus respirable !

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Sources :

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