les micro-hubs de quartier à Marseille
Laissez-nous vous présenter le projet micro-hubs à Marseille.
C’est officiel ! Nous sommes lauréat de l’appel à Projets Logistique Bas Carbone lancé par la région SUD et l’ADEME. Nous en sommes ravis et vous présentons le projet concerné : les micro-hubs de quartier à Marseille.
Cyclologisticien marseillais, AGILENVILLE expérimente et développe depuis 5 ans des solutions pour le 1er et dernier kilomètre en hyper-centre.
Son projet est d’expérimenter l’implantation de micro-hubs de quartier, simples à installer et à relocaliser si besoin, en collaboration avec Sogaris et les mairies de secteur.
Destinés à accueillir des palettes de colis pour une livraison de proximité en vélo (Dernier km), ils seront également des lieux de massification pour la collecte de recyclats ou de contenants consignés (1er km).
L’expérimentation de 2 micro-hubs pendant 2 ans permettra de collecter des données et de développer un éco-système autonome financièrement pour un déploiement sur l’ensemble des quartiers de centre-ville à Marseille.
Un caractère innovant et un haut niveau de reproductibilité
Cette expérimentation s’inscrit dans le domaine de la «logistique tactique ».
La logistique tactique promeut des solutions de livraisons en mode doux en cœur de ville et la possibilité de déployer (et éventuellement de redéployer) rapidement un réseau de sites s’inscrivant dans la dynamique de reconquête et de transformation de l’espace public.
Une expérimentation similaire a déjà eu lieu pendant un an à Paris. Son niveau de reproductibilité/transférabilité est énorme et extrêmement simple.
Ne prenant que 9m2 au sol, sur des emplacements de parking déjà existants, un potentiel déploiement rapide apparaît extrêmement simple.
Des contraintes Urbaines pour un foncier Logistique
Avec la mise en place des ZFE et la réduction de la place de la voiture/camions dans nos espaces urbains, la cyclo-logistique apparaît comme un des leviers majeurs et nécessaires d’adaptation.
Mais la cyclo-logistique nécessite foncier de proximité et hubs d’approche/massification. Et c’est souvent là où le bât blesse ! Le foncier disponible et « abordable » financièrement est souvent situé en périphérie, avec des distances et des coûts d’approche importants.
Le foncier en hypercentre est parfois inexistant, ou impossible à financer pour des cyclo-logisticiens.
D’où l’idée d’utiliser la voirie existante, de transformer l’espace public pour mettre en place des micro-hubs mobiles, légers et au plus près des besoins.
Un mobilier urbain innovant et flexible
Ces micro-hubs sont très faciles à installer (installation et démontage en moins de 24 heures).
Leur facilité d’installation et leur dimensionnement (9m2, l’équivalent d’une place de stationnement) permettent de les installer au plus près des points stratégiques identifiés
Un usage multi-flux
Une expérimentation similaire est en cours sur Paris, avec 2 microhubs en partenariat avec la Région Ile de France et la Ville de Paris. Un des microhubs est exploité comme point de consolidation pour la collecte de déchets plastique, l’autre comme zone de stockage tampon pour de la livraison de colis.
Dans les retours d’expérience que nous avons pu collecter, ces micro-hubs parisiens sont pour le moment difficiles à rentabiliser (hors subventions) car ils sont dédiés à un seul type de flux, avec au mieux, une rotation par jour (vidage/remplissage).
La diversité de nos activités et de nos clients nous permet d’espérer utiliser ces micro-hubs à la fois pour le premier et le dernier kilomètre.
C’est dans cette diversité d’usage et de rotations que ces micro-hubs pourront être autonomes financièrement.
Les impacts environnementaux et climatiques
La cyclologistique, si elle ne permet pas de couvrir tous les besoins logistiques en ville (mais 50 à 70% quand même, selon les études), coche absolument toutes les cases des externalités positives attendues et indispensables :
- Particules fines
Les particules fines émises par les véhicules de transport sont évidemment fonction du carburant utilisé (c’est pourquoi les ZFE visent prioritairement les véhicules les plus anciens), mais également du poids du véhicule et du type de conduite (une partie importante des particules fines émises sont liés au frottement des pneus, notamment au freinage). Le ratio poids du véhicule/poids transporté est donc prépondérant pour la limitation des particules fines. Un vélo cargo électrique, qui pèse 50 kg et qui peut transporter 100 kg de marchandises émet 99% de particules fines en moins qu’un VUL thermique et 90% de moins qu’un VUL électrique
- MTCO2 eq
Le ratio différentiel sur les émissions de CO2 sont à peu près du même ordre de grandeur. Les vélos cargo ne consomment quasiment pas de CO2 à la fabrication (les émissions de CO2 à la fabrication sont essentiellement liés au poids du véhicule, et, pour les véhicules électriques, au poids de la batterie : Une batterie de VUL électrique pèse 300 kg vs 2 kilos pour une batterie de vélo cargo. Pas de CO2 non plus à l’utilisation. Un vélo cargo permet donc de réduire d’environ 90% les émissions de CO2 vs un VUL thermique
- Diminution de la congestion
Un VUL a une emprise au sol d’environ 9 m2, un vélo cargo a une emprise d’environ 1,5 m2. Tout projet visant à promouvoir la cyclo-logistique et à remplacer des camionnettes par des vélos permet de réduire par 6 la congestion urbaine.
Une forte création d’emplois locaux
En termes d’emplois : La cyclo-logistique est peu intense en capital, mais très intense en main d’œuvre. On estime qu’il faut 28 ETP pour générer 1 M€ de CA (seule l’agriculture extensive est plus intense en main d’œuvre).
Cela signifie que tout développement de la cyclologistique crée des emplois, nombreux, locaux et sans diplômes prérequis.
Chez Agilenville, nous avons ainsi créé plus de 60 emplois en CDI temps plein, en grande partie dans les Quartiers Prioritaires de la Ville, en liaison avec nos structures d’insertion partenaires.
Ce projet permettra de créer a minima 1 ETP supplémentaire, sur le dimensionnement du test, et bien plus si le test aboutit à un déploiement plus massif !
Pour mémoire, le Shift Project évalue le secteur de la cyclo-logistique en France à environ 100000 emplois (locaux, non délocalisables), à horizon 2050. Le secteur doit représenter aujourd’hui environ 2 000 ETP. L’effet de levier est donc potentiellement énorme, et ce type de projet peut permettre d’amorcer la pompe, et de contribuer à changer le regard sur la cyclo-logistique.
Venez rejoindre ce projet
Opérateur du transport ou de la logistique, de la livraison de colis ou de la gestion des recyclats, prenez contact avec nous et participez à cette expérimentation. En nous confiant des flux, vous aurez accès aux données du projet et pourrez vous aussi bâtir les solutions de demain.